"Un blog sépia, ambiance daguerréotype et toile de Jouy, qui vous fera voyager à travers les plaines venteuses de la littérature et les déserts brûlants de la game infernale".

Charlie Tuna.







vendredi 14 mai 2010

Chapitre 17- Engrenages et sortilèges


"Fusil Tesla : admirez la combinaison des deux disciplines tecnologiques les plus puissantes au monde ! Le fusil Tesla ! Combinant le bâton Tesla et le fusil à lunette, le fusil Tesla est capable de projeter des éclairs plus loin et avec plus de précision que n'importe quelle arme actuelle ! Phé-no-mé-nal !"
Arcanum (Troika Games).

Dans une contrée magique en pleine révolution industrielle, déchiré entre les tenants de la technologie toute puissante et les passéistes adeptes de la magie en déclin, vous incarnez l'Elu, destiné malgré lui à combattre les rêves de vengeance d'un magicien déchu. Des faubourgs industrieux de Tarante aux forêts inviolées de Qintarra, la quête est longue et ardue et le poids de la destinée du monde d'Arcanum sera un fardeau constant sur vos épaules...


En ce lendemain de l'Ascension, j'ai décidé d'insuffler un peu de spiritualité dans ce blog en évoquant Arcanum, un jeu qui, sous des apparences de rpg pc aux graphismes austères, développe une rhétorique intéressante, à travers la lente prise de conscience du héros de son potentiel de "Surhomme", sur fond d'opposition entre la mystique technologiste et religieuse. Une oeuvre qui développe des thèmes aussi variés que la Volonté de puissance conceptualisée par Nietzsche, le mythe chrétien de l'Eternel retour ou la...hmm bon, je vais pas vous raconter de conneries, si j'aime ce jeu c'est pour une bonne et simple raison : le tuning.

De la création du personnage (race, caractéristiques, antécédents, classe) à sa doctrine (magie, technologie ou neutre) en passant les dialogues ou l'armement, vous etes totalement libre de vous concocter le personnage qui vous ressemble, tel un poney d'Alexandra Lederman : Passion Equitation. Rien de plus fendard que de se construire son mécha personnel à base de ressorts et de ferraille ramassés dans les poubelles, d'assembler son lance-flamme avec un bison d'essence et une tringle à rideaux, d'incarner le dernier des mohicans de la magie à l'inventaire rempli de fioles et de parchemins poussièreux, ou de régler toutes les situations par l'art de la diplomatie (minimum 18 en charisme). Evidemment chaque décision prise, ligne de dialogue choisie au détriment d'une autre, ou allié louche enrôlé modifiera la réaction du monde qui vous entoure, même si l'on se rend vite compte des limites du système. Des idées géniales aussi, comme par exemple l'insensibilité développée par les personnages spécialisés envers la doctrine opposée : un mage très puissant sera ainsi incapable de maitriser le moindre objet technologique (un flingue peut vous exploser dans les mains) et inversement.

Malgré ses graphismes totalement à la ramasse (déjà à l'époque) et son système de combat brouillon et vite simpliste, Arcanum restera dans ma mémoire pour son scénar décalé et original, sa liberté d'action et son ambiance délicieusement steampunk.

Et je ne suis pas du tout vénère d'avoir paumé ma sauvegarde de 250h du jeu pas encore fini à cause du reformatage de mon pc par un réparateur facétieux. Non je reste fort et je prend ça très bien.

Mon daguerréotype représente ma fine équipe au complet, combattant vaillamment l'ennemi au sommet de la tour de Tarante: mon elfe fringant dégainant l'épée avec élégance, ma magienne racée en plein lancer de sort de foudre, mon orque technologiste faisant le ménage à coup de baton Tesla et mon nain rugueux qui ferme la marche et finalise l'ennemi au lance-flammes.


A bientôt pour une mise en couleur dans les règles de l'art.

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