"Un blog sépia, ambiance daguerréotype et toile de Jouy, qui vous fera voyager à travers les plaines venteuses de la littérature et les déserts brûlants de la game infernale".

Charlie Tuna.







vendredi 21 mai 2010

Chapitre 20- Chattur'gha


"It is of no matter, for the power I'll wield on my return will crush all those who oppose me !"
Chattur'gha (Eternal darkness, Gamecube).


Salut à tous,

aujourd'hui une note sur Eternal darkness, un jeu d'exception sur lequel je voudrais m'attarder pour en expliquer la substantifique moelle, la quintessence qui en fait un jeu d'exception, un jeu qui poutre, qui déboite et remue jusqu'aux entrailles et me fait régresser jusqu'à la position foetale quand je me remémore ses meilleurs passages, la bave aux lèvres et des étoiles pleins les yeux...

Ce survival-horror d'un nouveau genre ne vous propose ni plus ni moins que d'affronter à travers les siècles le Mal absolu incarné par une trinité de dieux maléfiques, omniscients et immortels. La lente prise de conscience de cette menace souterraine et implacable se fait à travers une galeries de personnages qui transmettent à leur mort leur expérience à leurs descendants pour continuer le combat.

Revendiquant l'héritage de Lovecraft sans en être pour autant une adaptation, le jeu est très fortement inspiré par le mythe des Grands Anciens, avec son panthéon de dieux millénaristes voulant reconquerir leur pouvoir perdu. Puisant avec talent dans cet univers, Eternal darkness distille une ambiance crépusculaire, tout en non-dits, la peur se manifestant par l'étrangeté des décors, l'ambiance sonore pesante, le destin tragique des personnages que vous incarnez, et par l'effroyable charisme d'un ennemi omnipotent. Le sentiment de solitude, de désespoir et d'impuissance imprègne toute l'expérience de jeu, à l'instar d'un Silent Hill.


"This...isn't...really...happening!"

Mais parlons du gameplay. Chaque "Grand Ancien" représente un alignement (force, intelligence et folie), sur le principe pierre-ciseau-feuille, la force triomphant de la folie, la folie annihilant l'intelligence et l'intelligence ayant raison de la force. Selon l'alignement choisi en début d'aventure, vous serez opposé durant tout le jeu à une entité donnée et devrez la vaincre à l'aide de l'entité antagoniste, par le biais d'artefacts magiques, des runes que vous combinerez . Mais la grande force du jeu et de son ambiance est la gestion de la santé mentale : exposé à des visions angoissantes, votre personnage sera sujet à des visions de plus en plus impressionnantes et malsaines : cadrage caméra qui s'incline jusqu'à se coucher, altérations de l'environnement (sang sur l'écran, statues qui vous suivent du regard,etc...), jusqu'à de véritables hallucinations perturbant le gameplay. Le jeu devient alors une constante lutte pour ne pas sombrer dans la folie...

Ma 1ère illustration sur l'univers d'Eternal darkness représente Chattur'gha, dont les attributs sont la force brute, la puissance et la vitalité, tel qu'il apparaît lors de la confrontation finale. Une petite vidéo pour se quitter, avec la bestiasse dans ses oeuvres (attention ça spoile).



Bises, à demain pour une deuxième illustration, cette fois-ci sur Xel'lotath, le deuxième petit farceur (mon préféré) de cette sympathique trinité.

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