"Un blog sépia, ambiance daguerréotype et toile de Jouy, qui vous fera voyager à travers les plaines venteuses de la littérature et les déserts brûlants de la game infernale".

Charlie Tuna.







dimanche 6 juin 2010

Chapitre 28- Fallout (part.1)



"Au loin, il distingua une coulée noire au milieu d'une infinité de vert. Un lieu détruit par le feu. Une vaste trouée de terre brûlée, de métal fondu et de béton. Il retint son souffle. C'étaient les ruines ; il approchait. Pour la première fois de sa vie, il voyait de ses yeux les vestiges d'une ville, les piliers brisés et autres décombres qui avaient été autant d'immeubles et de rues."
Le Grand O. (Philip K. Dick).


Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler d'une des merveilles cachées du jardin d'Eden du Jeu Video : Fallout 1&2.


Aaaah Fallout...voilà un jeu qu'il est bien.
Mais par où commencer ?

Peut-être par l'univers du jeu...

Le monde de Fallout sera peut-être le notre demain...ou non, il est plutôt ce à quoi nous avons échappé hier. Ce n'est pas très clair ? Je vais préciser : à force de faire joujou avec une technologie meurtrière, les docteurs Folamour au pouvoir ont déclenché une guerre nucléaire qui a totalement ravagé la terre, une de celle qui oblige une bonne partie de l'humanité à se terrer comme des rats dans des abris anti-atomiques sous-terrains et à recréer une société autarcique sans contact avec la surface. Le canevas pourrait paraître classique, mais l'originalité est que cet holocauste nucléaire s'est déclenché juste après la 2e guerre mondiale. Tabula rasa. Toute la vie (ou ce qu'il en reste) est bloquée en 1950 et les lance-missiles cotoient les postes à galènes dans une sorte de Mad max vintage, jusqu'aux menus, illustrés comme des notices d'éléctro-ménager d'après-guerre. Classe.

L'histoire commence lorsque l'Abri qui vous hébérge vous désigne volontaire pour une expédition en surface pour récupérer une nouvelle puce de traitement de l'eau, vitale à la survie de votre clan. 1ère surprise, la vie a repris son cours en surface, mais une vie des plus sinistres : villages décrépits racketés par les pillards, mégalopoles déchues ravagées par les affrontements entre gangs, zones radioactives envahies par une faune défigurée par les mutations, sectes en tout genre proliférant sur la misère, drogue en vente libre, corruption endémique, etc... Bref, une anarchie larvée où tout se règle avec la gueule et les poings, et d'où émerge fatalement de nouveaux despotismes.

une ambiance enjouée et pastorale comme on les aime

Les références et les clins d'oeil sont nombreux, jusqu'à puiser dans la genèse même des Etats-Unis, mais c'est surtout du côté de Philip K. Dick, le père de la sf moderne que le jeu puise son inspiration, notamment une des ses nouvelles, Le grand O, qui a visiblement bien influencé les développeurs. Le tout est accompagné d'un humour noir bienvenu, court-circuitant un peu l'ambiance glauque et désenchantée du titre. Certes les graphismes ont quelque peu vieilli, mais l'ambiance, les musiques, le scénar et les dialogues mettent toujours autant une grosse claque...


Je vous parle du gameplay dans une prochaine note...

Bises à tous les petits rescapés de l'Abri 13...
(cliquer sur l'image pour l'agrandir)

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